Ce lundi 4 décembre, nous avons eu la chance d’accueillir au lycée Jean-François Bernadini, artiste engagé, membre fondateur du groupe corse de chanteurs I Muvrini. De passage dans notre région, et invité par la Pastorale du lycée il s’est fait le porte-parole passionné de la non-violence devant les élèves de 2ndes GT, 2ndes Bac pro et 1ere CAP. Il a insisté sur le fait que “chacun est unique, comme un petit diamant”, qu’il fallait apprendre à dompter “le volcan” (la colère) qui sommeille en chacun d’entre nous et apprendre à gérer notre “météo intérieure”, nos émotions. Une règle d’or doit présider dans les relations humaines selon lui : “ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils nous fassent”. Il nous recommande également de ne pas écrire sur les réseaux sociaux “ce qu’on ne serait pas capable de dire en face à quelqu’un”.
De nombreuses personnes victimes de la violence ont été évoquées au cours de sa conférence, Samuel Paty, Dominique Bernard, Georges Floyd. Il nous invite à faire preuve de plus d’empathie (rôle des “neurones miroir”), et à activer notre “WIFI relationnelle” pour capter ce que ressentent les autres. “Si avec des mots vous pouvez détruire quelqu’un, avec des mots vous pouvez aussi réparer quelqu’un”. “Ne nous comportons pas comme le chacal qui agresse” car la violence entraine la violence et cette surenchère peut aboutir à des actes extrêmes. Le chacal pense toujours que l’autre est un ennemi et ne se remet pas en cause, il attaque , il agresse. “Ne soyons pas non plus des moutons”, gentils mais passifs et muets devant la méchanceté, le harcèlement. Inspirons nous plutôt de la “girafe”, animal doté d’un gros cœur, qui cherche à apaiser, qui ose s’opposer mais sans agresser et qui a pour objectif de calmer les choses plutôt que de les envenimer, ce n’est pas de la faiblesse, bien au contraire. “Le harceleur est quelqu’un qui souffre, ce n’est pas par hasard, il a été mordu alors il mord, sa stratégie est de faire mal aux autres” mais cela ne résout rien. Jean-François Bernardini a précisé que le harceleur doit plutôt identifier la source de sa douleur. Le chanteur a aussi évoqué les violences causées par l’homme envers la nature, alors que nous dépendons d’elle. L’artiste a d’ailleurs offert symboliquement aux lycéens un petit arbre, qui sera planté sur la cour au printemps pour qu’on n’oublie pas son message et qu’on le fasse grandir. Merci à JF Bernardini pour ce message empreint de tolérance, d’humanité et d’empathie.